L'histoire derrière FMW
Cette histoire qui coule dans mes veines...
Je n’ai pas connu mon grand-père.
Mais son histoire m’habite, transmise par mon père — enfant rescapé des camps nazis, avec sa mère et ses sœurs, dont l’une, est née là-bas, derrière les barbelés.
Pendant la guerre, quand l’ombre s’est abattue sur l’Europe, ma famille a été arrachée à sa vie, déportée. Les SS frappaient à la porte, laissaient une demi-heure pour rassembler quelques effets, puis emmenaient toute la famille.
Mon grand-père, ma grand-mère, mon père, ses sœurs… tous ont été déportés. La raison?
Le refus de se soumettre
La rébellion tranquille de mon grand-père, Willy Ehret (ainsi que ses compères).
Il refusait d’exécuter le "Hitlergruß", il affirmait fièrement être Luxembourgeois et non Allemand, et refusa de signer le document exigé par l’occupant. Ce formulaire d’état civil, distribué dans chaque foyer Luxembourgeois par les Allemands exigeait trois réponses exactes.
À nationalité: Allemande, Votre langue: Allemande Votre appartenance ethnique: Allemande
Les Allemands voulaient qu’on écrive “Allemand”. Mais la grande majorité des Luxembourgeois — dont mon grand-père — ont répondu “Luxembourgeois”. Ce simple mot, inscrit sur une ligne, était un acte de résistance. Il n’a pas crié. Il n’a pas brandi d’arme. Mais il a dit non — calmement, lucidement, au prix de tout.
Ce geste a suffi pour faire de lui un “déporté politique”....Toute la famille a été emmenée.
Le maître pâtissier qui sabotait le pain
Dans le dernier camp où ils ont été enfermés, mon grand-père (maître pâtissier) travaillait comme boulanger pour les SS.
C’est là qu’il a posé un autre acte de courage, discret mais immense.
Il avait mis au point une manière de manipuler la pâte pour que le pain ne lève pas. Ainsi, les Allemands ne pouvaient plus le vendre et le pain était redistribué dans le camp, aux prisonniers.
Un sabotage silencieux, un geste de dignité. Mais la rumeur a circulé, et il a été dénoncé. Les Allemands ont préparé son transfert vers un camp de concentration.
Les papiers étaient déjà faits…Et c’est là que le destin a basculé :
le camp a été libéré par les Russes avant son départ. Grâce à cette délivrance inespérée, toute la famille — avec le bébé fillette dans les bras — a pu entamer le long voyage de retour vers le Luxembourg.
De la guerre à la lumière
Cette histoire, transmise par mon père et sa famille, a façonné ma manière de voir le monde. Elle m’a appris qu’un mot, un geste, un choix, peuvent être des actes de résistance. Qu’on peut rester fidèle à sa conscience, même dans la nuit.
Aujourd’hui, à travers FOREVER ME & WE, je choisis de transformer cette mémoire en lumière, le traumatisme en transmission, la guerre en beauté. Réunissant la mémoire entre deux âmes liées par le sang et par la dignité.
Chaque fond de teint de la collection porte le nom d’un ingrédient culinaire de pâtisserie — Sablé, Caramel, Cassonade, Expresso… — en hommage au maître pâtissier qu’il était.
Ces noms rappellent son art, son humanité au cœur du chaos. FOREVER ME & WE, c’est plus qu’une marque de beauté. C’est une mémoire vivante.
"Chaque fois qu’un de mes produits touche une peau, la mémoire de mon grand-père, transmise par les siens jusqu'à moi, continue de vivre… et de faire le bien."
Alors aujourd’hui, je perpétue un héritage à travers FOREVER ME & WE.
ME pour Manon Ehret et WE pour Willy Ehret
FOREVER ME & WE, c’est plus que de la beauté.
"Chaque fois qu’un de mes produits touche une peau, j’ai la certitude que la mémoire de mon grand-père, transmise par mon père, continue de vivre....et de faire le bien."
NOTRE LOGO:
C’est une promesse de respect, de sens et d’INTÉGRITÉ envers soi-même. Se tenir debout et droit, tel l'arbre bien ancré à la terre, à ses racines. Car la beauté, ce n’est pas l’éclat vide de la perfection. C’est la trace de ce qu’on a traversé. C’est la douceur qu’on choisit de recréer, malgré tout, pour soi, pour nous tous et pour la terre.
Les quatre camps dans lesquels la famille Ehret a été déporté